International IDEA, la réconciliation après un conflit violent

By | septembre 1, 2014

AICHA KONE – BOROYASSA (Côte d’Ivoire)

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L’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA) est une organisation intergouvernementale dont la mission est de soutenir la démocratie durable dans le monde. Il a son siège à Stockholm en Suède.

En 2004, International IDEA a publié un document intitulé « la réconciliation après un conflit violent » en 10 points qui analyse la réconciliation comme un processus efficace pour la prévention et la résolution des conflits.  Les différentes parties de ce travail concernent les principes généraux de la réconciliation, le processus et le contexte de la réconciliation, les victimes et les agresseurs, la cicatrisation et la justice, la divulgation de la vérité et la réparation ainsi que les règles d’engagement de la communauté internationale.

L’organisation reconnaît que la justice restaurative (réparatrice) par la médiation, une alternative à la justice punitive, présente beaucoup d’avantages en faveur de la réconciliation mais que l’immunité, qui est basée sur la pratique internationale assurant une protection aux chefs d’Etats contre les poursuites, est une variante de l’impunitéElle affirme que les sources les plus courantes d’impunité sont les lois d’amnistie

Néanmoins,  nous constatons que son travail n’évoque jamais le mot pardon, mais parle seulement des excuses. Et, nous sommes convaincus que les cœurs blessés par les violences des guerres et des massacres ne peuvent pas être guéris par les simples excuses. Si l’on veut que la réconciliation soit vraiment authentique et durable, le pardon doit être une voie incontournable.

Comme nous le signalons dans notre plaidoyer pour le droit de la réconciliation à la page 47, alors que pour l’amnistie et la grâce, la victime pour laquelle les droits sont violés n’est pas consultée par l’organe décideur ( pouvoir législatif ou chef de l’État ), si au contraire la loi du pardon était adoptée, la victime pourra jouer un grand rôle car c’est elle qui détient la faculté de pardonner. Mais, elle ne serait pas forcée ni obligée de pardonner. La loi du pardon sera alors une invitation légale à demander pardon et à pardonner. Aussi, faut-il rappeler qu’en cas d’amnistie, le responsable des violations des droits de l’homme n’intervient pas non plus dans la prise de décision, avec justement toutes les conséquences possibles qu’on connaît. On peut citer notamment: l’impunité, la récidive, le manque de réinsertion sociale de l’inculpé, etc. Avec le risque de vengeance pour les victimes. Tandis qu’en demandant pardon, le criminel responsable avoue l’infraction, s’engage fermement à ne plus recommencer l’acte punissable, accepte la punition. L’engagement au pardon favorise donc la réinsertion sociale de l’inculpé et du condamné. Il faut donc responsabiliser les parties en conflit.

Pour lire ce document, cliquez sur ce lien: La réconciliation après un conflit violent

  • Les personnes particulièrement concernées par les conflits ethniques et politiques rwandais et burundais peuvent s’inspirer de ce travail. Pour réussir la réconciliation et mieux vivre ensemble, nous devons accepter que Hutu, Tutsi nous sommes tous des frères, comme l’affirmait d’ailleurs l’artiste et chanteur burundais Jean-Christophe Matata. Son message est bien clair. Ecoutez-le!

  • Et, même tous les habitants de la Terre forment un peuple de frères et sœurs en humanité. Pour les chrétiens, nous sommes tous les enfants de Dieu.

Peuple de frères

 

Le Guide

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